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Affichage des articles du juillet, 2011

Petit sondage...

Tiens, juste pour le plaisir, un petit sondage dans la colonne de gauche du blog... Vous pouvez vous lâcher et plusieurs réponses sont possibles par personne. Si vous ne trouvez pas votre bonheur (pourtant, j'ai fait mon possible !), laissez vos commentaires ci-dessous ! Feu !

Cératomisez vos bacs !

Dire que j'en ai cherché longtemps ! J'écumais les bourses et boutiques, animaleries et jardineries diverses pour en trouver ! Le fameuse Ceratophyllum demersum , la plante magique... Je me suis aperçu que peu de commerçants la vendaient. Je sais aujourd'hui pourquoi ! Elle voyage mal, n'est pas toujours très présentable en bac de vente, et envahit tellement les bacs que les clients n'ont plus besoin d'acheter d'autres plantes ! J'en ai finalement trouvé, et je ne m'en sépare plus. Elle n'est absente d'aucun de mes bacs. Ce que j'attends d'elle ? 1 – qu'elle serve de refuge presque inextricable aux alevins et autres poissons timides ou fatigués. Car, contrairement à ce que croit tout le monde, les alevins se fichent éperdument de la mousse de Java, qui reste désespérément au fond, alors que tout alevin qui se respecte préfère... la surface ! C'est même le premier geste de la vie des petits vivipares, bébés guppies et autr

Les aselles, reines des ordures !

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On connaît de mieux en mieux les aselles en aquariophilie et leur rôle très efficace de détritivores. Les aselles sont des crustacés (famille des crevettes) apparentés aux cloportes auxquels elles ressemblent beaucoup. Pas beaucoup plus jolies ni plus intelligentes ! Les aselles sont très répandues dans les mares et les cours d'eau, où elles se nourrissent de végétaux en décomposition, voire de cadavres tombés au fond. En effet, les aselles sont incapables de consommer le moindre tissu vivant. Elles sont donc irremplaçables, puisqu'elles font le tri, sur une même feuille par exemple, entre la partie saine et la partie morte, ne mangeant que ce qu'il faut et épargnant le reste. D'où l'idée de certains killiphiles, voilà quelques années, d'utiliser les aselles dans les bacs où ils conservaient leurs œufs. Les aselles s'empressaient de faire disparaître les œufs non fécondés, morts, atteints par la moisissure, et protégeaient ainsi le

24,6°C à l'ombre !

A en croire certains experts (prêtres ?) de l'aquariophilie, chaque espèce de poisson est adaptée à une température précise, qui est celle de son biotope d'origine. Même si cette affirmation est un peu excessive, on peut globalement la retenir comme juste. Une truite est effectivement adaptée à une eau fraîche et souffrira dans une eau trop chaude. En réalité, dans le cas de la truite, cela n'est pas directement un problème de température, mais de taux d'oxygène dissous. L'eau froide a une capacité de dissoudre l'oxygène bien supérieure, et la truite a un mal fou à respirer dans une eau plus chaude où l'oxygène se fait forcément plus rare. Mais ne pinaillons pas, cela revient exactement au même. En revanche, un dogme s'est solidement installé dans l'aquariophilie classique, et cela depuis des décennies. Ce dogme nous dit qu'un poisson ne supporte pas une variation brusque de la température de l'eau. C'est la raison pour laquelle, par exe

Les ostracodes : proie ou pas proie ?

Les ostracodes sont de petits crustacés aquatiques, présents sur terre depuis des millions d'années, et dont les différentes espèces peuplent aujourd'hui tous les trous d'eau du globe. Ils vivent sur le fond et dépendent donc du substrat pour se nourrir. La plupart des espèces mesurent environ 1 ou 2 mm de long, pas plus, et se présentent sous la forme approximative d'un grain de haricot minuscule qui court ! En effet, même si les ostracodes nagent un peu, ils sont surtout équipés pour galoper sur le fond. Ils se nourrissent de tous les déchets organiques morts imaginables. Leur rôle d'élimination des détritus aquatiques est absolument capital, puisqu'ils assurent une grande part de la dernière transformation avant de laisser la place aux bactéries, en fin de chaîne biologique de recyclage. Ils sont donc un maillon essentiel de la chaîne écologique qui va du poisson à la bactérie, et que nous remplaçons habituellement dans nos aquariums par...

Aquarium et compost : même combat !

Avez-vous remarqué qu'un tas de compost correctement mené ne sentait pas mauvais ? On y jette toutes sortes de détritus dégoûtants, on les laisse pourrir, et on obtient une discrète odeur de sous-bois, d'humus, bref, rien de nauséabond. Et dire que j'avais mis le tas exprès près de chez mes voisins ! C'est ce que je réponds généralement à ma femme qui confond parfois jardinage et ménage. Si je l'écoutais, elle me couvrirait la pelouse avec du lino et cirerait les allées. Dans la nature, la propreté, c'est la mort. La vie a besoin de diversité, diversité qu'on ne trouve que dans cette multitude de débris de toutes matières qui traînent au sol. C'est l'erreur du jardinage chimique, de l'agriculture industrielle (celle que j'ai apprise pendant mes études)... et c'est aussi l'erreur de l'aquariophilie « clinique ». Vous savez, celle qu'on pratique presque en blouse blanche tellement faut éviter qu'il y ait un poil qui dépass

La Pépette, premier poisson poubellisé !

Elle n'avait pas de nom, alors nous l'appellerons ainsi ! C'était une toute petite femelle guppy (une « guppette ») que j'avais achetée en animalerie en 2003. Ayant un manque de place dans ma fish-room pour cause de reproduction de Bettas (aïe!), et comme c'était l'été, j'ai eu l'idée de la mettre dehors. Il y avait au jardin une poubelle en plastique de 80 litres, l'espèce d'horreur à poignées toute noire que les magasins appellent « poubelle d'immeuble ». Elle était remplie d'eau propre depuis quelques temps, et j'ai décidé que la guppette (Pépette, donc) allait passer l'été dans 80 litres de nature au lieu des 54 litres avec filtre et chauffage de ma fish-room en sous-sol. Il faut dire que j'avais le fantasme, depuis longtemps, de faire retrouver un peu de vie sauvage à mes poissons. Je me souviens d'elle le premier jour, explorant lentement la surface du récipient, méfiante. Petit à petit, je suis allé jusqu'à l&

1 cm de poisson par litre !

Voilà bien un dogme d'une solidité exceptionnelle ! Depuis mes débuts, c'est le ratio qui est donné par tous les bons livres pour évaluer la population à ne pas dépasser dans un aquarium. En clair, si votre aquarium fait 120 litres brut, vous avez en gros 100 litres d'eau (en retirant les rochers, le sable, etc.). Vous pouvez donc y mettre au maximum une vingtaine de poissons de 5 cm. En effet, 5 x 20 = 100 ! Donc, un banc d'une vingtaine de cardinalis sera un maximum, même si, en passant, les cardinalis de 5 cm de long existent davantage dans les livres que dans les aquariums français ! Si l'on suit la même règle, on peut mettre dans le même aquarium quatre poissons rouges de 25 cm chacun, sans aucun problème... mais pas plus, hein ! C'est-à-dire 4 monstres qui auront du mal à manœuvrer à chaque fois qu'ils feront demi-tour, les aquariums de 120 litres faisant généralement 30 cm de large ! Cet exemple montre toutes les limites de cette règle simpliste et

Aquariophilie naturelle : pourquoi ?

Après trente ans d'aquariophilie, et toutes sortes d'expériences, je me suis aperçu d'une chose : la façon dont nous pratiquons l'aquariophilie nous est dictée par l'industrie. Tout dans nos habitudes, jusqu'aux bases qui nous semblent les plus évidentes, correspond à un diktat des marchands, qui créent des besoins auxquels, bien évidemment, leurs produits vont répondre. Je me souviens de mes débuts, où je tâtonnais, et où la seule source d'informations était le vendeur de l'animalerie. Internet n'existait pas, les livres étaient rares et insuffisants, et il n'y avait pas de communauté d'échange. Je me souviens de ces échecs à répétition, avec pour seule bible le Guide Marabout de l'aquarium . La spirale des problèmes divers, qui aboutissaient à chaque fois à un nouvel achat qui créait un nouveau déséquilibre. Le vendeur savait tout... En tout cas il ne disait jamais qu'il ne savait pas ! Bref, l'aquarium était chose compliquée,